Déménageons les obstacles !

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"Après tout, qu'est Dieu ? Un enfant éternel jouant à un jeu éternel dans un éternel jardin."

~ Shrî Aurobindo

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Entre les giboulées et le gris du ciel, parfois à tort, on pense que tout est terne et triste alors qu'une petite merveille de plante, elle, se démène cœur et âme pour offrir son plus beau trésor : une simple fleur.

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C'est là que l'observation, la méditation et la passion prennent tout leur sens.

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Pourquoi en tant qu'humain, avec tous nos possibles, devrions-nous satisfaire des empêchements et fausses idées martelés par notre cerveau, ce vilain clown programmé pour nous alerter des dangers potentiels mais pas forcément réels ?

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D'une pensée, l'autre... Mon mini-jardin suspendu dans le 7è ciel parisien m'offre souvent en quelques minutes autant de lumières que d'idées à vous partager pour illustrer nombre de sujets sur lesquels il nous arrive régulièrement de faire l'impasse voire de bloquer.

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Ce matin, en premier exemple, je vous partage ce joli nuage rose - mon bel azalée - qui me ravit depuis fin janvier et a finalement débuté sa fanaison. Le voir chaque matin depuis 2 ou 3 jours me fait me souvenir de mon impatience dans certaines phases.

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Mais comment respecter les étapes naturelles de cette plante qui m'a offert son épanouissement durant deux mois d'hiver, ses délicatesses rosées et ce, sans la brusquer ?

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En la respectant et en variant mon champ visuel pour me ménager également.

La solution ? La changer de place !

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Et hop ! En moins de temps qu'il ne m'en faut pour vous l'écrire, un petit déménagement de pots, une variation de la vision qu'offre ce mini-jardin suspendu et le décor proposé finalement se mute en une alternative joyeuse et renouvelée car différemment disposée...

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Et c'est à cet instant que je me souviens que nous avons autant de limites que de bugs et qu'il est aussi important de les respecter que de les déménager !

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Autre exemple de jardin de poupée, entre autres vraies fausses idées (j'avoue, j'en ai des bouquets), je suis nulle pour la taille car je crains de tout ratiboiser, de heurter, de faire mal à la plante plutôt que de la soulager et donc la revigorer. Et finalement, par expérience, c'est lorsque j'actionne le bouton "fichu pour fichu : allons-y !" que les résultats sont les plus probants.

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L'an passé, je me suis enfin décidée à m'occuper dignement d'un jasmin planqué dans un coin improbable où aucun pot ne rentrait donc le pauvre végétait depuis le début. Je vous épargne le nombre des années dans cette pitoyable situation (honte à moi). Ne parvenant pas à trouver un contenant aux dimensions adaptées, je me suis enfin lancée à bricoler quelque chose à sa mesure et en profiter pour lui faire une vraie coupe punk. Ma fameuse devise, un cran au-dessus "foutu pour foutu" ! Je lui ai même installé une bien jolie compagnie.

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Ce printemps, il est enclin à me combler de fleurs, un magnifique nuage blanc en création, bien perché qu'il est - et somme toute, increvable - et sa belle voisine le suit elle qui a failli passer sous mon terrible sécateur sans mesure car je l'ai brièvement cru morte... Ce qui lui laisse présager une belle et longue vie... Ah ce sens de la mesure !

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Tout cela pour vous permettre de penser différemment et de vous autoriser à voir sous un autre angle quelque situation qui vous empêche (pour le moment et/ou depuis trop longtemps).

• Ne pas se laisser assombrir son horizon, sous couvert de variations ponctuelles. Simplement se permettre de déplacer le zoom et donner place à la métamorphose qui nous sied mieux.

• Ne pas s'encombrer de barrières de travers qui nous mettent l'esprit à l'envers. A moins d'être un pro du saut de haie, déplacer les (petits) obstacles et s'en servir différemment.

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Qui pour en faire un nouveau support pour mieux escalader,

Qui pour consolider une faiblesse ou reboucher une faille.

C'est aussi ça reprendre les rênes de sa vie en main.

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Décidement, il est venu le temps - comme ce printemps nous y invite - à sortir des sentiers battus et rebattus, à défricher les vieilles mauvaises idées qui nous restreignent, à ranger de côté toutes ces barricades qui nous contraignent alors que l'horizon s'offre à nous sans ces vaines barrières !

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Je vous souhaite, à vous qui me lisez, de semer en chaque saison de bien jolies fleurs qui égayeront d'autant vos yeux, donneront des idées à votre esprit et raviront votre âme durant toute leur floraison.

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Ce petit billet, je le dédie à ce jeune homme de 77 printemps qui s'apprête à passer la seconde, lui qui s'empêchait sous couvert de vouloir respecter et protéger le coeur fragile de sa Belle 💗🍀🌞